...parlons chiens !

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« Le Monde Canin », un album mordant!
30 novembre 2024

Dans les rues de Lima

Publié le 27 mars 2025 par CQFDogs

Ce vendredi, CQFDogs dévoile “Pancho”, un morceau fusionnant rap et rythmes salsa, interprété en français et en espagnol.

Le morceau est disponible sur toutes les plateformes de streaming !

Une ambiance ensoleillée, urbaine, brute, avec des sonorités chaudes et percussives, en contraste avec la rudesse du sujet. Le morceau s’ouvre sur les trottoirs de Lima, capitale tentaculaire du Pérou, où les chiens errants vivent en bande, en marge mais omniprésents.

Pancho, c’est l’un d’eux : un chien libre, fin stratège, respecté par sa meute. Il n’a pas de laisse, pas de propriétaire, mais il a une histoire, une loyauté, une force. Il incarne une figure oubliée, souvent méprisée ou caricaturée : le chien qui n’a pas besoin d’homme pour exister.

Mais Pancho, ce n’est pas qu’un récit musical. C’est aussi une prise de position. Une manière de poser une question frontale : Et si la vie libre, rude et instable, valait parfois mieux qu’une captivité « confortable » ?

À travers la musique, CQFDogs ouvre un débat : où commence le bien-être animal, et qui décide pour les chiens ?

Les chiens errants sont majoritaires

Contrairement à ce que laissent croire les campagnes publicitaires de croquettes ou les réseaux sociaux de “dog lovers”, la majorité des chiens sur Terre ne vivent pas dans des foyers.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y aurait environ 200 millions de chiens errants dans le monde. Des estimations scientifiques plus récentes, en combinant les données rurales et urbaines, évaluent que 75 à 85 % des chiens vivent sans propriétaire identifié.

Autrement dit : les chiens dits “domestiques” sont minoritaires à l’échelle planétaire.

On distingue trois grandes catégories :On distingue trois grandes catégories :D’après l’OMS et plusieurs études en éthologie, 75 à 85 % des chiens dans le monde vivent sans maître. Ce sont des chiens :

errants : vivent dans les villes, sans propriétaire, mais au contact des humains

semi-libres : nourris ou tolérés par des communautés locales, mais non attachés à un foyer

féraux : revenus à un état sauvage, sans interaction directe avec l’humain

Loin d’être une exception, ces chiens libres forment des systèmes sociaux autonomes, souvent bien rôdés : ils se déplacent en groupe, se transmettent des stratégies, savent où trouver eau, nourriture, abri. Ils s’organisent, hiérarchisent, négocient leur place dans l’écosystème urbain. Ce ne sont ni des victimes permanentes, ni des dangers publics : ce sont des êtres adaptés, souvent plus équilibrés et plus endurants que les chiens de salon.

Ils n’attendent pas qu’on vienne les “sauver”. Ils vivent, tout simplement.

Beaucoup de ces chiens vivent dans des pays où le climat est favorable à la vie dehors : Pérou, Inde, Mexique, Thaïlande, Égypte… On y trouve de véritables dynamiques de cohabitation entre humains et chiens libres, parfois même ritualisées ou culturellement acceptées. Mais dans d’autres régions — comme la Roumanie, l’Ukraine, certaines zones du Kazakhstan ou même les banlieues froides de Russie — la vie dans la rue peut être extrêmement rude, voire fatale en hiver. Faim, maladies, morsures, empoisonnements ou captures violentes s’ajoutent au froid extrême. Ce qui renforce l’idée que tous les chiens errants sont des “pauvres bêtes”, alors que cette souffrance n’est pas généralisable.

En bref : le chien errant n’est pas une catégorie homogène. Tout dépend du contexte écologique, social et culturel. Mais dans beaucoup de pays du Sud, il est adapté, intégré et autonome.

La vision occidentale du “chien heureux”

En Occident, le chien est souvent perçu comme un membre de la famille : nourri avec des croquettes “premium”, assuré, vacciné, suivi par un vétérinaire comportementaliste, promené en laisse dans des parcs réglementés.

Il dort parfois dans un lit, fête Noël, a un compte Instagram. Dans ce modèle-là, le bonheur du chien est défini selon des critères humains : sécurité, confort, obéissance, affection exclusive. Mais cette vision, très répandue dans les pays industrialisés, est en réalité une construction culturelle, minoritaire à l’échelle de la planète.

Dans la plupart des pays du Sud, les chiens vivent autour des humains mais ne leur appartiennent pas. Ils accompagnent, observent, prennent ce qu’ils peuvent, sans dépendre entièrement d’un foyer. Ce décalage donne lieu à une idée fausse mais tenace : celle selon laquelle tout chien libre est nécessairement malheureux, car il serait “abandonné”.

Mais l’abandon suppose une perte. Or, des millions de chiens n’ont jamais eu de foyer. Ils ne souffrent pas d’une absence : ils vivent une autre forme de relation à l’humain — plus distanciée, plus libre, parfois plus lucide.

Dire que “chaque chien mérite un foyer aimant” part d’une bonne intention, mais c’est une phrase idéologique, pas biologique.

Les chiens ne sont pas faits pour un modèle unique de vie. Certains s’épanouissent en liberté, dans la rue, dans la chaleur de l’asphalte et les interactions collectives. D’autres, enfermés entre quatre murs, sombrent dans l’ennui, l’anxiété, l’agressivité ou la dépression.

Le bonheur d’un chien ne se mesure pas à la taille de son panier, mais à la cohérence entre ses besoins, son tempérament et son environnement.

Tout dépend du contexte.

Pancho, ou la revanche symbolique des chiens libres

À travers Pancho, CQFDogs ne propose pas un simple storytelling animalier : il renverse le regard.

Pancho n’est pas un chien à sauver, c’est un être à écouter. Il n’appelle pas à l’adoption, il ne quémande pas de foyer. Il incarne une force qui dérange, parce qu’elle échappe au contrôle, à la propriété, à la norme. C’est un chef de meute. Un survivant. Dans ce morceau, il y a une esthétique de la rue, de la débrouille, de l’honneur. Mais il y a aussi une philosophie implicite :

Et si le chien libre n’était pas une anomalie à corriger, mais une figure à respecter ? Et si la liberté — même rugueuse — valait mieux que la domestication sous conditions ?

Pancho, c’est un hommage. À ceux qu’on ne regarde pas. À ceux qui n’appartiennent à personne. À ceux qui vivent debout, sans laisse, sans niche, sans maître. C’est un cri. Un manifeste. Une contre-histoire.

Les paroles du morceau:

(traduction en français plus bas)

CQFDogs – Pancho (Dans les rues de Lima)

(Intro ♪)

Dans les rues brûlantes de Lima
Faut qu’j’assure, j’ai pas l’choix
Chaque quartier, chaque trottoir
Un pas d’travers c’est la bagarre

Les autres me testent, y veulent savoir
Si j’ai les crocs, si j’ai du cœur (woof)
Mais y savent bien qu’dans l’fond c’est clair
J’suis plus qu’un boss, j’suis le meilleur

On m’connaît dans l’barrio
Todos saben quien es Pancho (Pancho)
J’fais pas dans le scénario
La familia avant l’égo (eh eh eh)
Soy yo, Pancho

Dans les rues de Lima (mi familia)
Perros del barrio, los lobos sin ley (eso es)
Por mi manada, siempre a luchar (mi familia)
Con fuego y sangre, nunca caeré (así es)

Dans les rues de Lima
Perros del barrio, los lobos sin ley (eso es)
Por mi manada, siempre a luchar (mi fami-familia)
Con fuego y sangre, nunca caeré
Es mi vida

Pas de médaille, pas de collier (no no)
Mais dans la rue, j’ai tout gagné (todo todo)
La rue me craint mais la meute me suit (eso es)
C’est comme ça ici, on survit

La calle es dura, mais on reste soudés
Unidos por siempre, c’est notre destinée
Pancho le vaillant, respect mérité
Chef de la meute, jamais tombé

On m’connaît dans l’barrio
Todos saben quien es Pancho
J’fais pas dans l’scénario
La familia avant l’égo (eh eh eh)
Soy yo, Pancho

Dans les rues de Lima (mi fami-familia)
Perros del barrio, los lobos sin ley (eso es)
Por mi manada, siempre a luchar (mi fami-familia)
Con fuego y sangre, nunca caeré
Es mi vida

No me salves, me salvo solo (solo)
Dans la tempête, j’garde le tempo (siempre)
Si j’me perds, yo vuelvo más fuerte (fuerte)
J’suis la force, j’suis le feu, nunca me apago (oooh)

So yo, Pancho (oooh eh eh eh)

Es mi vida

Dans les rues de Lima (mi fami-familia)
Perros del barrio, los lobos sin ley (eso es)
Por mi manada, siempre a luchar (mi fami-familia)
Con fuego y sangre, nunca caeré
Es mi vida, ay ay ay ay

Dans les rues de Lima (mi familia)
Perros del barrio, lobos sin ley (eso es)
Por mi manada, siempre a luchar (mi familia)
Con fuego y sangre, nunca caeré
Es mi vida

Dans les rues de Lima (aaah)
Perros del barrio, lobos sin ley (lobos sin ley)
Por mi manada, siempre a luchar (luchar)
Con fuego y sangre, nunca voy a caer
Nunca, nunca
Es mi vida (ay ay ay)

C’est moi Pancho (soy yo, soy yo, soy yo)
C’est moi Pancho
Pancho, soy yo

CQFDogs – Pancho (Dans les rues de Lima) Traduction Française

(Intro ♪)

Dans les rues brûlantes de Lima
Faut qu’j’assure, j’ai pas l’choix
Chaque quartier, chaque trottoir
Un pas d’travers c’est la bagarre

Les autres me testent, y veulent savoir
Si j’ai les crocs, si j’ai du cœur (woof)
Mais y savent bien qu’dans l’fond c’est clair
J’suis plus qu’un boss, j’suis le meilleur

On m’connaît dans l’quartier
Tout l’monde sait qui est Pancho (Pancho)
J’fais pas dans le scénario
La famille avant l’égo (eh eh eh)
C’est moi, Pancho

Dans les rues de Lima (ma famille)
Chiens de la rue, les loups sans foi ni loi (c’est ça)
Pour ma meute, je lutterai toujours (ma famille)
Avec le feu et le sang, jamais je ne tomberai (c’est comme ça)

Dans les rues de Lima
Chiens de la rue, les loups sans foi ni loi (c’est ça)
Pour ma meute, je lutterai toujours (ma fa-famille)
Avec le feu et le sang, jamais je ne tomberai
C’est ma vie

Pas de médaille, pas de collier (non non)
Mais dans la rue, j’ai tout gagné (tout tout)
La rue me craint mais la meute me suit (c’est ça)
C’est comme ça ici, on survit

La rue est dure, mais on reste soudés
Unis pour toujours, c’est notre destinée
Pancho le vaillant, respect mérité
Chef de la meute, jamais tombé

On m’connaît dans l’quartier
Tout l’monde sait qui est Pancho
J’fais pas dans l’scénario
La famille avant l’égo (eh eh eh)
C’est moi, Pancho

Dans les rues de Lima (ma fa-famille)
Chiens de la rue, les loups sans foi ni loi (c’est ça)
Pour ma meute, je lutterai toujours (ma fa-famille)
Avec le feu et le sang, jamais je ne tomberai
C’est ma vie

Ne me sauve pas, je me sauve seul (seul)
Dans la tempête, j’garde le tempo (toujours)
Si je me perds, je reviens plus fort (fort)
J’suis la force, j’suis le feu, jamais je ne m’éteins (oooh)

C’est moi, Pancho (oooh eh eh eh)

C’est ma vie

Dans les rues de Lima (ma famille)
Chiens de la rue, les loups sans foi ni loi (c’est ça)
Pour ma meute, je lutterai toujours (ma famille)
Avec le feu et le sang, jamais je ne tomberai
C’est ma vie, ay ay ay ay

Dans les rues de Lima (ma famille)
Chiens de la rue, loups sans foi ni loi (c’est ça)
Pour ma meute, je lutterai toujours (ma famille)
Avec le feu et le sang, jamais je ne tomberai
C’est ma vie

Dans les rues de Lima (aaah)
Chiens de la rue, loups sans foi ni loi (sans foi ni loi)
Pour ma meute, je lutterai toujours (lutter)
Avec le feu et le sang, jamais je ne tomberai
Jamais, jamais
C’est ma vie (ay ay ay)

C’est moi Pancho (c’est moi, c’est moi, c’est moi)
C’est moi Pancho
Pancho, c’est moi

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3 Commentaires
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Evelyne
il y a 11 jours

Adorable!!! 🥰 🥰🥰🥰

Pablo
il y a 10 jours

Bravo💯

Dernière modification le il y a 10 jours par Pablo